« La responsabilité que nous avions de maintenir le système à flot »
Joëlle Hayek
Spécialiste du transport automatisé par véhicule autoguidé (AGV), DS AUTOMOTION accompagne de nombreux établissements de santé dans l’optimisation de leurs flux logistiques. Directement confrontées à la crise sanitaire, ses équipes, en particulier celles détachées sur les sites hospitaliers, se sont fortement mobilisées pour assurer la continuité des activités, comme le souligne – et le salue – Franck Scotto, directeur de la filiale française.
La crise sanitaire a eu un impact direct sur votre activité. Pouvez-vous nous en parler ?
Franck Scotto : Chacun de nos axes d’activités a en effet été touché d’une manière ou d’une autre. L’acquisition de nouveaux projets a, sans surprise, connu un coup d’arrêt brutal à la mi-mars et la dynamique est tout juste en train de reprendre. Les demandes d’extension ou de modification des projets installés ont elles aussi été suspendues dès le printemps, eu égard aux événements exceptionnels auxquels faisaient alors face les établissements de santé. En revanche, les projets en exploitation et ceux en cours d’installation ont été maintenus grâce à la mobilisation sans précédent de nos chefs de projets, de nos techniciens et de nos exploitants. C’est d’ailleurs là, à mon sens, le principal enseignement de la crise : bien que notre métier soit indissociable des notions d’automatisation et de robotisation, c’est bel et bien le facteur humain qui en constitue l’élément central.
L’épidémie a donc agi comme un révélateur.
Elle a en tous cas donné un nouveau coup de projecteur sur les femmes et les hommes derrière les machines. Nous étions tous confrontés à une situation inédite, difficile à appréhender et très anxiogène, pour soi et ses proches. C’est pourquoi je tiens à saluer nos techniciens et exploitants qui, dans leur très large majorité, ont été au rendez-vous. Nous avons par exemple huit sites hospitaliers en exploitation, c’est-à-dire au sein desquels une équipe DS AUTOMOTION est détachée pour assurer la gestion du système AGV et son maintien en conditions opérationnelles. Tous ces sites, où sont donc positionnés une trentaine de nos agents, ont continué à fonctionner au plus fort de la crise, y compris dans des territoires fortement touchés, comme à Paris et à Strasbourg durant la première vague.
Comment expliquez-vous cela ?
Nous avons incontestablement assisté à la naissance d’une sorte d’esprit de corps avec les professionnels de santé. Nos personnels, qui n’ont pourtant pas la même vocation, ont pris conscience de l’importance de leur fonction, de la responsabilité qu’ils avaient de maintenir le système à flot. Ils savaient que toute rupture des flux logistiques automatisés se serait faite au détriment des soignants et des patients, alors que la situation était déjà suffisamment compliquée. Ils sont donc restés en poste lorsque le contexte le permettait, ou ils ont fait fonctionner le système à distance quand le respect des mesures barrières était difficile sur le terrain – par exemple lors des pénuries de masques. Certains se sont même portés volontaires pour prendre le relais des agents logistiques hospitaliers lorsque les effectifs ont été en tension. C’est, pour nous, la matérialisation d’une philosophie et de valeurs inscrites dans notre ADN, dont la solidité n’avait jamais été éprouvée avec autant d’acuité.
Vous avez, en parallèle, mené à bien plusieurs nouvelles installations, dont deux en milieu hospitalier.
Avant l’arrivée de la première vague, des projets d’automatisation des flux logistiques se mettaient en effet en place au CHU de Dijon, mais aussi à la Clinique CHC MontLégia, un hôpital général situé sur les hauteurs de Liège, en Belgique. Durant cette même période, nous avons également mis en service des systèmes AGV sur un site de production pharmaceutique à côté de Rouen et dans l’industrie automobile en France, en Espagne et en Slovénie. À chaque fois, le défi a pu être relevé parce que nos collaborateurs se sont attachés à finaliser les installations dans les délais, et à assurer leur exploitation malgré des craintes justifiées. C’est justement pour cela que j’évoquais plus haut l’importance et le rôle essentiel du facteur humain. D’ailleurs les équipes techniques n’ont pas été seules à rester en poste. Le service après-vente a par exemple lui aussi continué de fonctionner pour fournir les pièces détachées et éviter les ruptures des flux logistiques au sein des établissements de santé. De la même manière, les équipes administratives et d’avant-projets ont maintenu leurs activités en télétravail, s’emparant rapidement, et avec efficacité, de cette organisation nouvelle. Cette dynamique transversale vient renforcer la confiance de nos clients et partenaires : la fiabilité de nos AGV est reconnue de longue date, celle de nos équipes l’est désormais tout autant– sinon plus, puisque chacun est passé outre ses propres hésitations pour contribuer au bien commun, c’est-à-dire le bon fonctionnement des hôpitaux dans un contexte exceptionnel.
Franck Scotto : Chacun de nos axes d’activités a en effet été touché d’une manière ou d’une autre. L’acquisition de nouveaux projets a, sans surprise, connu un coup d’arrêt brutal à la mi-mars et la dynamique est tout juste en train de reprendre. Les demandes d’extension ou de modification des projets installés ont elles aussi été suspendues dès le printemps, eu égard aux événements exceptionnels auxquels faisaient alors face les établissements de santé. En revanche, les projets en exploitation et ceux en cours d’installation ont été maintenus grâce à la mobilisation sans précédent de nos chefs de projets, de nos techniciens et de nos exploitants. C’est d’ailleurs là, à mon sens, le principal enseignement de la crise : bien que notre métier soit indissociable des notions d’automatisation et de robotisation, c’est bel et bien le facteur humain qui en constitue l’élément central.
L’épidémie a donc agi comme un révélateur.
Elle a en tous cas donné un nouveau coup de projecteur sur les femmes et les hommes derrière les machines. Nous étions tous confrontés à une situation inédite, difficile à appréhender et très anxiogène, pour soi et ses proches. C’est pourquoi je tiens à saluer nos techniciens et exploitants qui, dans leur très large majorité, ont été au rendez-vous. Nous avons par exemple huit sites hospitaliers en exploitation, c’est-à-dire au sein desquels une équipe DS AUTOMOTION est détachée pour assurer la gestion du système AGV et son maintien en conditions opérationnelles. Tous ces sites, où sont donc positionnés une trentaine de nos agents, ont continué à fonctionner au plus fort de la crise, y compris dans des territoires fortement touchés, comme à Paris et à Strasbourg durant la première vague.
Comment expliquez-vous cela ?
Nous avons incontestablement assisté à la naissance d’une sorte d’esprit de corps avec les professionnels de santé. Nos personnels, qui n’ont pourtant pas la même vocation, ont pris conscience de l’importance de leur fonction, de la responsabilité qu’ils avaient de maintenir le système à flot. Ils savaient que toute rupture des flux logistiques automatisés se serait faite au détriment des soignants et des patients, alors que la situation était déjà suffisamment compliquée. Ils sont donc restés en poste lorsque le contexte le permettait, ou ils ont fait fonctionner le système à distance quand le respect des mesures barrières était difficile sur le terrain – par exemple lors des pénuries de masques. Certains se sont même portés volontaires pour prendre le relais des agents logistiques hospitaliers lorsque les effectifs ont été en tension. C’est, pour nous, la matérialisation d’une philosophie et de valeurs inscrites dans notre ADN, dont la solidité n’avait jamais été éprouvée avec autant d’acuité.
Vous avez, en parallèle, mené à bien plusieurs nouvelles installations, dont deux en milieu hospitalier.
Avant l’arrivée de la première vague, des projets d’automatisation des flux logistiques se mettaient en effet en place au CHU de Dijon, mais aussi à la Clinique CHC MontLégia, un hôpital général situé sur les hauteurs de Liège, en Belgique. Durant cette même période, nous avons également mis en service des systèmes AGV sur un site de production pharmaceutique à côté de Rouen et dans l’industrie automobile en France, en Espagne et en Slovénie. À chaque fois, le défi a pu être relevé parce que nos collaborateurs se sont attachés à finaliser les installations dans les délais, et à assurer leur exploitation malgré des craintes justifiées. C’est justement pour cela que j’évoquais plus haut l’importance et le rôle essentiel du facteur humain. D’ailleurs les équipes techniques n’ont pas été seules à rester en poste. Le service après-vente a par exemple lui aussi continué de fonctionner pour fournir les pièces détachées et éviter les ruptures des flux logistiques au sein des établissements de santé. De la même manière, les équipes administratives et d’avant-projets ont maintenu leurs activités en télétravail, s’emparant rapidement, et avec efficacité, de cette organisation nouvelle. Cette dynamique transversale vient renforcer la confiance de nos clients et partenaires : la fiabilité de nos AGV est reconnue de longue date, celle de nos équipes l’est désormais tout autant– sinon plus, puisque chacun est passé outre ses propres hésitations pour contribuer au bien commun, c’est-à-dire le bon fonctionnement des hôpitaux dans un contexte exceptionnel.
Un AGV à fourche repensé et un nouveau modèle bientôt sur le marché

©DS Automotion